Rappel du jour
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du-repos-dans-la-foi

À son fait est si ententis
Qu’avoir ne puet autre penser
N’il ne saroit ailleurs penser.
— Machaut 1369,

Il y a un repos que l’on peut trouver quand on arrive, par la grâce d’Allah, à soumettre toute sa vie à ses commandements.

Il ne vient pas tant du fait que l’on aurait atteint des choses de l’invisible et de l’Au-delà — ce qui nous est impossible durant cette vie — que de ce que l’on est parvenu à se débarrasser des peines et pensées des choses visibles.

On ne les poursuit plus, ni on ne garde en son cœur une attache pour elles, et qu’on les estime vanités.

Celui qui met son soin en la vie dernière, Dieu mettra son aisance au-dedans de son cœur, il assemblera pour lui ses affaires éparses, et la vie mondaine viendra à lui toute humble et soumise
من كانتِ الآخرةُ هَمَّهُ جعلَ اللَّهُ غناهُ في قلبِهِ وجمعَ لَه شملَهُ وأتتهُ الدُّنيا وَهيَ راغمةٌ
Tirmidhi 2465

D’être sans vaines poursuites

Ce qui tourmente le plus les humains, c’est bien quand ils sont entre les mains des choses du monde, qui les maintient en émoi, les malmène horriblement sans qu’ils ne puissent jamais s’arrêter
ni se reposer :

  • La chasse des biens ici-bas est longue et pénible.
  • Leur acquisition difficile et incertaine
  • La jouissance fragile et faible
  • Et la perte, toujours au-dessus de la tête, pesante, menaçante

La suite de la parole prophétique commencée :

Celui dont le souci est la vie d’ici-bas, Dieu mettra au devant de ses yeux sa pauvreté, il égarera ses affaires, et il ne lui échoira du bas-monde que ce qui lui a été écrit.
من كانتِ الدُّنيا همَّهُ جعلَ اللَّهُ فقرَهُ بينَ عينيهِ وفرَّقَ عليهِ شملَهُ ، ولم يأتِهِ منَ الدُّنيا إلَّا ما قُدِّرَ لَهُ

Le repos du cœur vient par ne se laisser attirer par ces passions qui font aller et courir dans le monde si misérablement et qui nous font traîner avec une insatiable cupidité,

Mais au contraire, l’apaisement nous vient par parvenir à être sans ces basses sollicitudes, sans ces nombreux soins tournés vers l’apparence, les biens, les honneurs …

L’apaisement vient qu’en tournant le coeur vers des chose plus grave, par ne lui laisser le loisir de chercher ses aises en choses éphémères en lui rappelant sa fonction et son devoir en cette vie.

Regarder à soi seulement

وما تَقَرَّبَ إلَيَّ عَبْدِي بشَيءٍ أحَبَّ إلَيَّ ممَّا افْتَرَضْتُ عليه Bukhari 6502

Quand l’âme croyante est tourné vers les chose hautes, elle n’a son repos, son attention et sa crainte qu’en son Seigneur.

Elle est toute concentrée sur sa religion, sur ce qui lui est propre, et qui lui appartient vraiment : là est son ouvrage, son travail et son application.

53:39 Rien n’est à l’homme vraiment en dehors de ce qu’il a comme actions.
لَّيْسَ لِلْإِنسَٰنِ إِلَّا مَا سَعَىٰ

EIle n’est diligente et attentif qu’en cela : c’est elle-même qui est sa voie, c’est elle-même son chantier.

Elle sait se conduire dans toutes les occasions de la vie, sans se laisser changer par aucune chose du dehors ;

وَعِبَادُ ٱلرَّحْمَٰنِ ٱلَّذِينَ يَمْشُونَ عَلَى ٱلْأَرْضِ هَوْنًا وَإِذَا خَاطَبَهُمُ ٱلْجَٰهِلُونَ قَالُوا۟ سَلَٰمًا 25:63

Hawna هَوْنًا ! Légèrement et tranquillement. Sans se laisser distraire par nul, cherchant et ne souhaitant qu’une parfaite paix et un amendement de soi.

Et elle y trouve assez de matière en ses comptes personnels, dans le souvenir de ses faits passés,
Et telle occupation achève en elle les pensées nuisibles et décline les vaines volontés qui pourraient foisonner en elle par penser ailleurs,

Le Messager béni a dit :

Que ce que tu sais de ta personne te détourne des gens.
ليحجزك عن الناس ما تعلم من نفسك

Ce n’est que pour susciter en l’âme un désordre que nous penserions aux autres.

De ne faiblir par les pensées des autres

Si nous n’avons la vraie charité pour l’autre, ou n’avons à l’esprit une affection du bien de l’autre pour l’appeler dans la voie de l’honnêteté ou à la religion, qu’est-ce donc qui occupe notre cœur quand nous pensons à l’autre ? Il est force que ce soit une autre volonté. Davantage, souvent ces pensées de l’autre qui ne partent pas de la foi, nous viennent malgré nous et ne sont ni agréables ni utiles ?

Et comment seraient-ce autre chose qu’un mal puisque ces pensées sont parfaitement la propriété de ce qui est un péché ?

الإِثْمُ ما حاكَ في صدْرِكَ

À savoir, comme un acier bien affûté, elles nous coupent notre corps de l’intérieur, continuellement et par longueur du temps,
Parfois sans que l’on en prenne conscience …

Le Messager béni a bien utilisé ce verbe حاكَ, c’est faire des entailles à la manière du cordonnier qui coupe et travaille le cuir avec son tranchet :

Ce sont pareilles blessures et traces que nous faisons quand nous tombons dans l’envie.

L’envie nous consume car on veut avoir ce qu’un autre possède actuellement, on veut pouvoir s’élever dans l’estime des hommes comme un autre y est parvenu,

C’est un péché, et il trouble le plus le repos du croyant qui croyait avoir assez fait par éviter les actions vicieuses qui se font des membres et qui sont sensibles.

L’envie consume vos bonnes œuvres comme le feu dévore le bois.
لحسدُ يأكلُ الحسناتِ كما تأكلُ النَّارُ الحطبَ Ibn Majah 2410

La foi et l’envie de peuvent être ensemble en un même coeur.



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