En ce monde, il n’y a guère de chose où il n’y ait travail et angoisse.
Mais sur tout et le plus excessif travail que l’homme puisse porter c’est d’avoir en rien son contentement.
Si en une chose, nous arrivons à trouver contentement, pour petite qu’elle soit, en elle et non ailleurs, nous ferions notre tranquillité et repos de la vie : ce que toutefois advient à bien peu de gens.
Pour ce que vivant comme nous vivons en mécontentement, notre désir se porte toujours vers :
On voudrait bien essayer et savoir s’il fait bon être Directeur, ou artiste, marié, ou savant, marchand, agriculteur, politicien, ou de quelque autre état.
Et à la fin, en ayant tout éprouvé, à peine trouvons nous où nous arrêter, tant est inconstante la légèreté des hommes.
L’homme se contente difficilement de quelque chose que ce soit.
Tout les état nous sont pareillement pesant et difficile à porter..
21:35 Nous vous éprouvons par le mal et PAR LE BIEN. نَبْلُوكُم بِالشَّرِّ وَالْخَيْرِ فِتْنَةً
Oui, les malheurs comme les bonheurs peuvent devenir des occasion de trouble pour l’homme.
Quand Dieu veut du bien à quelqu’un, il lui envoie des peines. مَنْ يُرِدِ اللَّهُ بِهِ خَيْرًا يُصِبْ مِنْهُ1
Ainsi, celui qui a bon coeur, doit toujours penser que quelque soit l’état, soit bon soit contraire, il entre en épreuve : Si la pauvrevté est ennuyeuse la pauvreté en petite condition et état, aussi au grand état sera dangereuse la belle fortune.
On ne peut trouver de contentement et repos entier et parfait nulle part :
En pauvreté il murmure, en richesse, il trouve maintes raison de se douloir : c’est le conseiller qui lui amène fâcheries, les ouvriers qui sont maladroit en leur travaux, c’est les fils qui ne gère bien, qui perd dans les jeux, le dilapide dans chose qui ne lui rapporte aucun profil, c’est l’épouse qui n’est satisfait dans sa grande maison, c’est le riche voisin qui l’écrase et se pavane trop fièrement devant le jardin, c’est le sol qui ne soutient plus la maison par le défaut de prévoyance de l’architectes, c’est les chambres inoccupés qui sont devenu irrespirables par la négligence de la servantes qui ne renouvelle assez l’air.
L’abondance des biens apporte ses travaux et ses soucis qu’ignore le malheureux, et d’autres peines et angoisse connait celui-là à son tour dans la privation.
Étant ainsi que tant que nous vivons serviteurs du monde, nous auront toujours ce désir qui s’étendra au loin, nous voudront tout essayer, tout nous procurer, puis tout vu et tout gouté, de tout n tout nous nous ennuierons et fâcherons.
وَعَسَىٰ أَن تَكْرَهُوا شَيْئًا وَهُوَ خَيْرٌ لَّكُمْ ۖ وَعَسَىٰ أَن تُحِبُّوا شَيْئًا وَهُوَ شَرٌّ لَّكُمْ »
_“Il se peut que vous détestiez une chose alors qu’elle est un bien pour vous, ou que vous aimiez une chose alors qu’elle est un mal pour vous.” 2:216
La plus grande part de notre mécontentement vient de ce que l’excellence de nos choses nous parait fade et la médiocrité de ce qu’on a pas nous attire.
Et lorsque vous dîtes : ‘Ô Moïse, nous ne pouvons plus supporter une seule nourriture. Prie donc ton Seigneur pour qu’Il nous fasse sortir de la terre ce qu’elle fait pousser comme légumes, concombres, ail, lentilles et oignons.’ وَإِذْ قُلْتُمْ يَا مُوسَىٰ لَن نَّصْبِرَ عَلَىٰ طَعَامٍ وَاحِدٍ فَادْعُ لَنَا رَبَّكَ يُخْرِجْ لَنَا مِمَّا تُنبِتُ الْأَرْضُ مِن بَقْلِهَا وَقِثَّائِهَا وَفُومِهَا وَعَدَسِهَا وَبَصَلِهَا
Nous approuvons la façon de faire des autres et condamnons la notre.
75:2 Je jure par l’âme qui ne cesse de se blâmer ! وَلَا أُقْسِمُ بِالنَّفْسِاللَّوَّامَةِ
Notre beaucoup nous semble peu, et au contraire, le peu d’autrui nous semble beaucoup, nous disons que notre félicité est travail et que le malheur d’autrui est repos.
Nous imaginons que tous vivent content et que nous seuls sommes souffreteux (qui plus est, nous croyons à ce que nous songeons et ne mettons point de foi à ce que voyons clairement)
وَأَمَّا إِذَا مَا ابْتَلَاهُ فَقَدَرَ عَلَيْهِ رِزْقَهُ فَيَقُولُ رَبِّي أَهَانَنِ » Mais quand Il l’éprouve en restreignant sa subsistance, il dit : ‘Mon Seigneur m’a humilié !’“_
La grande prospérité amène quand et elle d’autres plis dans l’âme, et sècheresse,
Il nous faut rassurer son âme, lui rappelant que si elle avait tout ce qu’elle souhaitait, si rien ne lui manquait, alors même, elle serait en peine pour d’autres fins ou d’autres souhaits de choses du monde, car il y toujours plus éminent, plus divers, ou plus idoine et approprié à l’imagination qui nous travaillera alors.
L’indigence sera le fond de l’âme tant qu’elle sera au monde, et si elle n’est contentée par la foi et les promesses de la religion qui sont la vraie nourriture et le vrai remède du mécontentement, elle s’augmentera, et telle proportion qu’elle pourra être :
17:100 Si vous possédiez les trésors de la miséricorde de mon Seigneur, vous les garderiez de crainte de les dépenser. لَّوْ أَنتُمْ تَمْلِكُونَ خَزَائِنَ رَحْمَةِ رَبِّي إِذًا لَّأَمْسَكْتُمْ خَشْيَةَ الْإِنفَاقِ
Mais quand tout est dit, nous ne trouvons tant de contentement comme depuis que l’on abandonne la trop grande poursuite du monde, et que l’on se retire en la bonne compagnie du Livre saint
« قُل لَّوْ أَنتُمْ تَمْلِكُونَ خَزَائِنَ رَحْمَةِ رَبِّي إِذًا لَّأَمْسَكْتُمْ خَشْيَةَ الْإِنفَاقِ »
“Dis : ‘Si vous déteniez les trésors de la miséricorde de mon Seigneur, vous les thésauriseriez par crainte de les dépenser.’”
Tous ces tourments terrible et cette courses sans fin, ne viennent d’ailleurs que par le rejet du coeur des remède apporté par la révélation, lesquels si nous appliquions vraiment, jamais nous donnerions occasion à l’âme de sentir sa corruption et sa faiblesse.
انظروا إلى من هو أسفلَ منكم ولا تنظروا إلى من هو فوقَكم ، فإنه أجدَرُ أن لا تزدَروا نعمةَ اللهِ عليكم Tirmidhi 2513 **17:100
Les savants écrivent que le fondement du mécontentement et la conséquence aussi, sont mécréance des bienfaits divins, et le sentiment de la foi et des bienfait
لَوْ كَانَ لِابْنِ آدَمَ وَادِيَانِ مِنْ مَالٍ لَابْتَغَى ثَالِثًا، وَلَا يَمْلَأُ جَوْفَ ابْنِ آدَمَ إِلَّا التُّرَابُ
Bukhari 5645↩︎